On ne sépia pourquoi arrive ce jour où la photo devient subitement sous-ex. Pourquoi, elle s’arrête un matin de footing, laissant alors la place aux albums de vie, avec des images qui ne se lisent plus qu’au seul passé simple.
Sa vie durant, Tony traversa un poster couleurs, avec en riches tonalités ses parents, sa famille, son foyer, ses amis. Et dans des teintes fortes, le lycée, le foot, le hand, Sports-Plus, France-Antilles, le militantisme syndical, espaces multiples auxquels il donna une profondeur de sens, avec tant de valeurs humaines.
Vu des gradins et tribunes, Tony fut une silhouette tranquille derrière les buts de foot ou sur les lignes de hand. Il devint même la silhouette-objectif qui, sans cesse, fit des zooms sur les compétitions. Mais inscrit également dans l’action du hand-ball, l’homme se mit au service de la discipline, de la ligue, l’artiste s’impliquant notamment avec ses expos-photos, ses fondus-enchaînés, qui fixèrent l’historique de ce sport.
Assurément, pareil diaporama de vie fut riche, car nullement enfermé dans le seul cadre photographique. Tony, on en convient, fut aussi un homme de synthèse, celui qui souvent rapprocha les points de vue contraires, structura et finalisa les projets, les actions, les productions.
À la lecture de ces albums de vie que laisse Antoine Marty, l’enseignant, le journaliste-photographe, l’artiste militant, l’artisan de l’action, l’homme de ré-union, nous vient le sentiment profond d’une existence accomplie. Et il nous reste tant de respect pour l’engagement multiple, tant d’amitié pour Tony.
Au bout du petit matin sportif, a donc surgi le contre-champ brutal qui rompt la vie terrestre. Aussi, empruntes-tu déjà cette route qui s’en va, et jamais ne revient.
T’accompagnant alors de nos très respectueuses pensées, de nos prières religieuses ou civiles, nous te disons tout simplement adieu Tony. ADIEU ET MERCI !
Sports-Plus mars 2020
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